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VEUILLEZ NOTER: En faisant la publicité de ces pensées, le rédacteur de ce site n'endosse en aucune façon la signification de leur contenu. Si elles sont présentées ici, c'est qu'elles nous semblent offrir une matière importante à réflexion, par la pertinence de leur thématique ainsi que par la clarté de leur énonciation et des implications qui peuvent en découler. Par ailleurs, nous encourageons ceux qui y seront exposés à l'esprit de critique et de discernement le plus développé, afin d'en retirer non seulement la «substantifique moëlle», selon l'expression de Rabelais, mais encore la vérité la plus haute qu'elles pourraient celer, en relevant le défi de retrouver la vérité suprême, là où elle veut bien se révéler, y compris dans son expérience de vie immédiate, à l'esprit qui la recherche avec engagement,conviction et passion.
Ferdinand ALQUIÉ. Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008.
TROISIÈME PARTIE
L'acceptation du temps et
le renoncement à l'éternité
CHAPITRE XI
Limites de l'éternité
«Choisir le parti du moi ou celui de l'universel serait à l'homme plus facile s'il apercevait toujours clairement auquel de ces deux partis appartiennent les décisions entre lesquelles il hésite. Mais on connaît les ruses de l'amour-propre, la dissimulation des sentiments.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XI. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 115.
«Le fond de toute conscience, c'est l'esprit lui-même: la conscience spontanée est seulement une conscience qui ignore sa source, la conscience réfléchie une conscience qui la découvre.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XI. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 116.
«L'affectif, du fait qu'il est conscient, est donc spirituel: c'est une spiritualité qui s'ignore. Aussi nos affections se présentent-elles souvent comme des expressions et des symboles de l'esprit, et il est bien difficile de savoir où l'esprit s'arrête, où la passion commence.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XI. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 117.
«Reconnaître l'éternité transcendante de l'esprit et croire à une éternité immanente à ce qui passe sont, [...], deux opérations différentes en nature et en valeur. Et l'acte par lequel l'esprit pose le moi n'est pas celui par lequel il connaît le moi comme posé, et se recueille en lui-même. Mais là réside la difficulté.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XI. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 117-118.
«... l'affirmation religieuse la plus caractéristique est bien celle de l'éternité.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre X. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 120.
«Faisant appel à la foi, les religions semblent reconnaître elles-mêmes que l'extension qu'elles accordent au domaine de l'éternel en y comprenant le moi n'est pas du ressort de la pure rationalité. Encore cette extension n'est-elle pas, dans les religions même, aussi complète qu'on pourrait le croire d'abord, et il semble que l'on retrouve ici le double mouvement du moi et de l'Esprit.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre X. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 121-122.
«Le moi ne peut donc, comme il le voudrait, se sauver tout entier, c'est-à-dire s'éterniser avec ses péchés, ses passions et ses désirs. Ici commence un mouvement inverse, qui est de séparation d'avec le temporel, de renoncement à soi, et qui semble émaner de l'Esprit.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre X. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 122.
CHAPITRE XII
Confusion des deux éternités
«Toute pensée religieuse semblant traduire à la fois une exigence spirituelle et un besoin du cœur, il est difficile de déterminer en ce domaine les frontières de la passion et de la connaissance, de savoir avec certitude si notre désir religieux de l'éternité est individuel ou spirituel.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 123.
«On invoquera, pour le faire, l'impossibilité où nous sommes de penser vraiment l'éternité: nous n'en avons nulle idée positive, la notion d'éternité est beaucoup plus pauvre que celle du temps, paraît obtenue seulement par la négation de l'expérience, semble se réduire pour nous à celle d'instant, ou d'un temps sans contenu. La pauvreté essentielle de cette notion n'est-elle pas la marque du néant de ce qu'elle désigne ?» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 124.
«... chez beaucoup de ceux qui s'adonnent à la métaphysique, le goût de l'éternel n'émane de quelque peu des tâches temporelles, n'indique une crainte d'agir, une fuite devant le risque, un refus affectif de la vie, et donc un attachement au passé personnel ramenant tout élan vers sa source. Par contre, la métaphysique a raison de déclarer que tout fait de conscience tire son sens de l'Esprit. On peut considérer à bon droit que notre désir d'éternité ne serait pas possible si l'Esprit n'était, à quelque degré, présent en nous: l'incapacité où nous sommes de concevoir au temps des limites, la nécessité que nous ressentons de la croire infini, sont les signes qu'une éternelle réelle cherche, par des images, à se traduire dans le langage du temps.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 125-126.
«... à supposer que l'Esprit soit tout, il ne saurait atteindre en l'homme l'intégralité de sa conscience: nous ne pouvons nous placer au point de vue de la totalité, opérer la reconstruction de l'Univers et de son histoire à partir du premier principe, trouver à nos passions et à nos sentiments un sens métaphysique.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 126.
«Sans doute est-il vrai de dire que toute analyse appauvrit, puisqu'elle sépare et isole, alors que le réel est le domaine des interactions infinies. Mais notre pensée ne saurait effectuer pour son compte le vaste mouvement qui construit l'Univers: elle ne peut connaître vraiment quelque chose qu'en renonçant à connaitre le tout. L'analyse sera donc toujours pour nous la seule méthode de connaissance certaine: l'esprit humain ne peut tout comprendre, mais il peut mettre les choses à leur place, distinguer et hiérarchiser. Tel nous semble le but de la philosophie.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 127.
«Mettant fin à nos incertitudes, l'analyse nous fera comprendre que notre conscience est du monde en tant qu'elle est individuelle, et n'est pas du monde en tant qu'elle est esprit; la philosophie permettra d'accorder à l'éternité et au temps la juste part qui leur doit revenir dans la vie de celui qui se propose d'être un homme.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 128.
CHAPITRE XIII
Le renoncement à l'éternel
«Si passion et action sont semblables par l'attitude de conscience qui les engendre, et ne se distinguent qu'en ce que la première nous fait poursuivre la chimère de la permanence d'un état concret, alors que la seconde nous met en face d'un être véritable, ne risquerons-nous pas toujours de tomber dans l'erreur, et nous faudra-t-il chaque fois résoudre le problème théorique de la réalité de l'objet vers lequel nous tendons ?» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 129.
«Il faudrait donc trouver un moyen de se délivrer des passions sans résoudre, en chaque cas, la question de savoir si leur objet est authentique ou illusoire. Or, nous croyons que cela est possible pour peu que l'on considère la position de l'éternité spirituelle par rapport à nous. Cette position est telle que l'attitude que notre conscience doit prendre pour agir est la même en tous les cas: cette attitude est celle du renoncement à l'éternel.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 130.
«La science va toujours de l'universel au concret, applique à la particularité de l'expérience les exigences et les critères éternels de la pensée. Et, plus profondément encore, on peut apercevoir à sa source la raison et l'Esprit lui-même, par rapport auxquels la découverte de toute loi apparaît comme la spécification, la particularisation d'un besoin universel d'unité, et d'une sorte d'éternité virtuelle.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 130-131.
«Tout mouvement qui se propose l'éternité comme but paraît suspect: il est peu conforme à notre nature et à notre situation d'homme, il contrarie le développement par lequel l'esprit pose l'objet, il est révolte du moi, et donc passion encore.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 131.
«... vouloir être Dieu est pour nous désir aussi vain que vouloir retrouver notre enfance perdue: ce que, dans les deux cas, nous ne savons pas accepter, c'est le caractère limité de l'individu que nous sommes.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 132.
«... il n'est de vie possible que si, une fois pour toutes, nos avons accepté la mort: il suffit de consulter notre conscience pour comprendre que, dans les conditions où nous sommes, une vie infinie ne serait plus une vie: sans désespoir et sans espoir, sans impatience ni crainte, elle ne saurait engendrer une action. Nous aurions, comme on dit, l'éternité devant nous, et l'on ne peut agir qu'en laissant derrière soi l'éternel, en se tournant vers le temps, en comprenant qu'il passe, et qu'il faut se hâter.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 133.
«Agir est donc toujours se séparer de l'éternel, et de son inconscience. Que celle-ci dérive de l,aveugle permanence de nos souvenirs d'enfance refusant de mourir, ou du caractère transcendant de l'Esprit lui-même, elle nous empêche de prendre clairement connaissance de notre condition et du temps dans lequel notre moi doit accomplir son œuvre.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 134.
«La source de l'action ne peut être pensée, mais seulement l'action elle-même. La source de l'action nous apparaît comme liberté, elle est esprit et transcendance: là se situe l'éternité. Mais l'éternité ne peut être la fin e l,action, car la fin de l'action doit être pensée, et la transcendance ne peut être pensée. La fin de l,action doit être voulue, et l'éternité n'a pas à être voulue, puisqu'elle est. Aussi la raison éternelle, qui manifeste en nous l'esprit, N'est-elle ni à penser ni à réaliser: elle est ce par quoi on pense et on réalise, et nous savons bien que toute entreprise qui n'y serait pas conforme serait vouée à l'échec. Mais nous savons aussi qu'une entreprise, pour être effective ne doit pas se borner à exprimer une évidence rationnelle: elle doit se dérouler dans le temps, et mettre en jeu la volonté.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIII. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 135.
CHAPITRE XIV
Conscience active et
conscience passionnelle
«L'amour qui cause les passions est, de la part du moi, un amour d'assimilation, un désir de posséder l'éternité, d'être lui-même Dieu. Mais l'amour véritable est oubli et soi et amour de ce qu'il aime. Si donc nous aimons l'éternel pour lui-même, il nous suffira de savoir qu'il est ce qu'il est, et que nous sommes ce que nous sommes, pour retrouver la paix. Comment un tel amour pourrait-il produire une passion ?» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 137.
«Toute attitude prise en fait par nous est complexe, et l'on peut y reconnaître une part de passion et d'action. Il convient du reste de remarquer que toute passion n'est pas à rejeter, et que l'attitude passionnelle est nécessaire à notre équilibre. [...] De fait, l'homme ne peut agir sans cesse: le rêve et la méditation de l'éternel lui sont indispensables, et sans doute y trouve-t-il les plus évidentes de ses joies.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 137-138.
«C'est la beauté même de l'Esprit, transparaissant dans la forme, bien plus que l'objet qu'il décrit, que l'art propose à notre contemplation. On peut dire en ce sens que l'éternité vers laquelle il nous guide est réelle. Cette éternité, cependant, l,art ne saurait nous la révéler vraiment. Il ne nous livre pas l'Esprit en soi: son expérience n'est pas expérience mystique. L'Esprit est toujours en lui aperçu au sein du concret, et mêlé à l'image. Par là, l'art réalise une sorte de salut du sensible et du particulier par l'esprit, où le concret s'éternise par la beauté de sa forme: il opère une médiation entre les deux éternités, se présente comme une solution au déchirement de l'homme, à la séparation de l'illusoire éternité du concret et de la vérité de l'éternité spirituelle. La révélation esthétique procure, en se sens, un apaisement analogue à celui que fournit la révélation religieuse: elle nous montre la Nature soutenue par l'Esprit, et pénétrée d'esprit.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 138-139.
«... l'art n'est pas dupe: aussi n'est-il pas, comme les passions, ennemi de la science et de la pensée claire; il coexiste avec elles. Le déchirement vrai subsiste pour l'homme près de la consolation esthétique.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 139.
«L'attitude esthétique apparaîtra pourtant comme nettement passionnelle si on la compare à l'attitude morale. Sans doute faut-il, pour être moral, croire à l'éternité des valeurs, et ne pas accepter tout ce que le changement concret du temps nous apporte. Mais les valeurs auxquelles nous croyons, il ne s'agit plus d'en contempler l'imaginaire réalisation dans la beauté d'un spectacle, d'attendre de quelque miracle ou de quelque mirage leur réalisation effective. Cette réalisation, c'est nous-mêmes qui devons l'opérer, dès ce monde et en ce monde. Nous devons imposer les valeurs au concret réel et futur. Le mouvement moral s'effectue de l'universel au particulier, de l'éternel au temporel: il est action pure.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 140.
«Beaucoup enseignent que Dieu ne saurait, dès ce monde, être aperçu en son essence, ce qui rend suspectes les prétendues expériences mystiques. Si l'on ajoute que l'amour de Dieu est analogue à l'amour du prochain et ne se réalise qu'en cet amour, on oriente le fidèle vers le concret des œuvres. Ainsi, l'agissante charité s'oppose, au sein de toute religion véritable, aux chimères de la vie intérieure, où l'égoïsme du moi de son orgueilleuse prétention à conquérir l'éternel sont souvent dévoilés.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 141.
«Comme l'amour de l'éternel,l'amour du total nous conduit donc à refuser le temps: il faut, pour accepter le temps, renoncer au total comme à l'éternité. Au reste, si la totalité pouvait être donnée, ce serait à l'Esprit universel, et non à l'homme. L'homme n'est ni l'Esprit éternel, ni la totalité de l'histoire se réfléchissant en soi-même: il est situé à un moment du temps.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XIV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 142-143.
CHAPITRE XV
Sagesse de Descartes
«... toute éternité est inconscience: cela est clair de l'éternité passionnelle, mais aussi de celle de l'Esprit, qui est ce qui connaît, mais ne peut être connu.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 146.
«La pensée grecque parvenait vite à la sagesse. Tout était, en son temps, conçu selon l'objet: de ce point de vue, l'homme connaît aisément la place qu'il occupe en la Nature. Mais l'homme apprit du christianisme que Dieu lui est intérieur. Ici l'Être se découvre du côté du sujet, la pensée se saisit comme source du monde, et trouve en soi le poids de l'éternité que, jusque-là, elle croyait contempler dans les choses.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 148.
«Il est en effet bien difficile de conserver à la fois le sens de l'Esprit qui nous porte et la science du monde dans lequel notre action fera pénétrer l'Esprit. Valeurs et lois sont éternelles: mais la réalisation des valeurs, l'application des lois, s'opèrent dans le temps: il faut donc croire à l'éternité, et accueillir cependant le devenir des choses, aimer leur nouveauté, consentir à l'effort, ne plus songer à ce qui n'est plus, accepter le futur, admettre notre mort, dont l'image ne doit pas nous empêcher de vivre. Rien n'est plus malaisé que d'orienter notre conscience selon cette double exigence.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 149.
«... on peut être tenté de choisir, de devenir l'homme du temporel, oublieux des valeurs, ou l'homme de l'éternel, oublieux de la vie. Mais il nous faut refuser ce choix, réaliser notre unité, joindre l'éternité au temps, si nous voulons, simplement mais totalement, être des hommes.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 149.
«Vouloir me dé.livrer de la passion du temps serait donc me bercer du plus vain des rêves, croire que l'action totale est possible à l'homme, condamner ma vie à l'inefficacité. Car l'homme, étant fini, ne peut échapper à toute passion: en s'efforçant d'y parvenir, il tombe en une passion plus grande. Et l'action humaine ne commence qu'avec l'acceptation de la passion, première et inévitable, qui est celle du temps.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 150.
«... par l'action, la conscience transforme le monde selon les valeurs, permet à l'éternel de descendre dans le devenir, à l'esprit de modeler, de diriger le cours des choses. Voici le domaine de l'homme.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 150.
«Le refus du temps, la nostalgie du passé, l'amour de l'éternel ne sont que fuites devant notre tâche: seules nos entreprises temporelles peuvent manifester notre fidélité à l'Esprit.» — Ferdinand ALQUIÉ. Chapitre XV. In Le désir d'éternité. Presses universitaires de France. Paris, 2008. p. 150.
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