[Avec mises à jour périodiques. — With periodical updates.]
VEUILLEZ NOTER: En faisant la publicité de ces pensées, le rédacteur de ce site n'endosse en aucune façon la signification de leur contenu. Si elles sont présentées ici, c'est qu'elles nous semblent offrir une matière importante à réflexion, par la pertinence de leur thématique ainsi que par la clarté de leur énonciation et des implications qui peuvent en découler. Par ailleurs, nous encourageons ceux qui y seront exposés à l'esprit de critique et de discernement le plus développé, afin d'en retirer non seulement la «substantifique moëlle», selon l'expression de Rabelais, mais encore la vérité la plus haute qu'elles pourraient celer, en relevant le défi de retrouver la vérité suprême, là où elle veut bien se révéler, y compris dans son expérience de vie immédiate, à l'esprit qui la recherche avec engagement,conviction et passion.
[DE LA RELIGION SCANDINAVE ET DE LA RÉVOLUTION QUI SUBSTITUA EN SCANDINAVIE UNE CROYANCE SACERDOTALE AU POLYTHÉISME INDÉPENDANT.]
«... si le Midi était le domaine du sacerdoce, le Nord avait été sa conquête. Or, l'intérêt du sacerdoce étant le même, les lois auxquelles sont intelligence est soumise étant identiques dans tous les climats, il doit en résulter pour la religion, publique ou secrète, populaire ou scientifique, des conformités qui seraient inexplicables, si elles ne remontaient à cette cause.» — Benjamin CONSTANT. Livre XIV, chapitre I. In De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements. Actes Sud. Arles, 1999. p. 547.
«... nous avons remarqué que la religion, guerrière dans le Nord, était pacifique dans l'Orient; mais cette diversité de caractère n'a changé que peu de chose à l'action des prêtres, n'a limité qu'accidentellement et par intervalles la puissance qu'ils ont exercée, et ne les a point empêché d'introduire, dans la croyance du peuple, les dogmes qui leur étaient favorables, et, dans leur doctrine occulte, les notions vers lesquelles leurs méditations les avaient conduits.» — Benjamin CONSTANT. Livre XIV, chapitre I. In De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements. Actes Sud. Arles, 1999. p. 548.
«Si l'on accorde ce qu'il faut accorder aux différences accidentelles qui distinguaient des Grecs les habitants de la Scandinavie; si l'on substitue un climat terrible au plus beau climat, des terres stériles et incultes à un sol heureux et fécond, des sens tourmentés par une nature hostile à des sens flattés par une nature douce et amie, la nécessité, par cela même, l'habitude et bientôt l'amour de la guerre, la soif du sang, l'ardeur du pillage au mélange de repos et d'action qui, chez les Grecs, favorisait à la fois le développement des facultés physiques, l'éclat de l'imagination et le progrès de la pensée; si l'on fait ensuite la comparaison avec exactitude, on reconnaîtra que le polythéisme des deux nations était d'ailleurs le même polythéisme, établissant entre les dieux et les hommes précisément les mêmes rapports.» — Benjamin CONSTANT. Livre XIV, chapitre II. In De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements. Actes Sud. Arles, 1999. p. 551.
«Chez les Grecs, en raison du progrès des idées, le même enfer est diversement employé. Chez les Scandinaves, il y a deux enfers pour des usages différents, et, dans la description du dernier enfer, l'empreinte sacerdotale n'est pas à méconnaître. Le palais d'Héla est la douleur, sa table la famine, son glaive la faim, son esclave la lenteur, son vestibule le précipice, son lit la souffrance, sa tente la malédiction. Dix fleuves roulent leurs eaux noirâtres, à travers ce séjour d'horreur; les noms de ces fleuves sont l'angoisse, le chagrin, le néant, le désespoir, le gouffre, la tempête, le tourbillon, le rugissement, le hurlement et l'abîme.» — Benjamin CONSTANT. Livre XIV, chapitre III. In De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements. Actes Sud. Arles, 1999. p. 557.
«... la religion est différente, suivant qu'elle est affranchie de la domination sacerdotale, ou soumise à cette domination.» — Benjamin CONSTANT. Livre XIV, chapitre V. In De la religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements. Actes Sud. Arles, 1999. p. 562.
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