[Avec mises à jour périodiques. — With periodical updates.]
VEUILLEZ NOTER: En faisant la publicité de ces pensées, le rédacteur de ce site n'endosse en aucune façon la signification de leur contenu. Si elles sont présentées ici, c'est qu'elles nous semblent offrir une matière importante à réflexion, par la pertinence de leur thématique ainsi que par la clarté de leur énonciation et des implications qui peuvent en découler. Par ailleurs, nous encourageons ceux qui y seront exposés à l'esprit de critique et de discernement le plus développé, afin d'en retirer non seulement la «substantifique moëlle», selon l'expression de Rabelais, mais encore la vérité la plus haute qu'elles pourraient celer, en relevant le défi de retrouver la vérité suprême, là où elle veut bien se révéler, y compris dans son expérience de vie immédiate, à l'esprit qui la recherche avec engagement, conviction et passion.
«§ Le bourgeois, lui, est un être moral. Il n'est même que cela. Seulement, détachées de leur vie invisible, les vertus sont devenues en lui des dispositifs. Amour, perfection, héroïsme, aventure, toute la hiérarchie a basculé, et maintenant, comme ces ridicules petits autels élevés à quelque lieu commun sur les champs des grandes batailles, il a établi son petit univers à lui, et dispose en coussinets les commandements de la loi. § Valeur première: l'ordre. Non pas un ordre de marche, une étoile des vicissitudes. Non: l'ordre, c'est-à-dire la tranquillité. Il y a le bourgeois janséniste qui s'en fait une image impérieuse et rigide, et le bourgeois bon enfant, qui est prêt à sourire à tout arrangement, pourvu que ça s'arrange. La différence n'est pas telle: pour l'un et l'autre, tout va bien s'il n'y a pas de bruit. Ce n'est pas qu'ils soient toujours rassurés. Le bourgeois est dans l'âme un homme qui a peur. Peur des luttes, peur de ce jour imprévisible qui viendra demain à la rencontre de ses prévisions, peur du visage changeant des hommes, peur de tout ce qu'il ne possède pas. Il prend des Assurances et des Assurances. Il ne veut pas de ce temps fragile comme une chair vivante, il ne veut pas créer sa vie avec les heures, avec la douleur et l'incertitude; il la veut toute close et garantie, comme donnée d'avance. Il s'entoure de sécurités et d'isolants, lui, ses biens, ses enfants, son pays. Il a des habitudes de régularité. Il donne son respect à tout ce qui assure le visage extérieur de l'ordre: police, armée, étiquette, réserve et discrétion.» — E. MOUNIER. «Révolution personnaliste et communautaire». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 391.
«... la sainteté ne donne pas la compétence. Mais elle éclaire la prudence, qui est la science audacieuse et sereine de l'action.» — E. MOUNIER. «Révolution personnaliste et communautaire». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 403.
« Dans le monde des déterminismes techniques comme dans celui des idées claires, la Personne n'a pas de place.» — E. MOUNIER. «Manifeste au service du personnalisme». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 519.
« La démocratie n'est pas la suprématie du nombre, qui est une forme d'oppression. Elle n'est que la recherche des moyens politiques destinés à assurer à toutes les personnes, dans une cité, le droit au libre développement et au maximum de responsabilité.» — E. MOUNIER. «Manifeste au service du personnalisme». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 623.
« On ne comprend un anathème qu'à condition de le replacer dans son contexte historique.» — E. MOUNIER. «Anarchie et personnalisme». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 696.
« Pour la véritable vie de l'esprit, l'action n'est donc pas un mal nécessaire, mais la surabondance de l'âme dans les services des hommes. Seule l'action désaccordée de l'abondance intérieure, versatile, ambitieuse, discontinue et avare, est étrangère à la vie de l'esprit et dangereuse pour elle.» — E. MOUNIER. «Appendices de Révolution personnaliste et communautaire». In Œuvres (1931-1939). Seuil. Paris, 1961. p. 847.
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