VEUILLEZ NOTER: En faisant la publicité de ces pensées, le rédacteur de ce site n'endosse en aucune façon la signification de leur contenu. Si elles sont présentées ici, c'est qu'elles nous semblent offrir une matière importante à réflexion, par la pertinence de leur thématique ainsi que par la clarté de leur énonciation et des implications qui peuvent en découler. Par ailleurs, nous encourageons ceux qui y seront exposés à l'esprit de critique et de discernement le plus développé, afin d'en retirer non seulement la «substantifique moëlle», selon l'expression de Rabelais, mais encore la vérité la plus haute qu'elles pourraient celer, en relevant le défi de retrouver la vérité suprême, là où elle veut bien se révéler, y compris dans son expérience de vie immédiate, à l'esprit qui la recherche avec engagement, conviction et passion.
[LE MACROCOSME]
«Chacune de nos émotions a une expression, chaque impression étrangère fait impression sur nous; ainsi tout ce dont nous avons conscience, sous quelque forme que ce soit, âme et univers, vie et réalité, histoire et nature, loi, sentiment, destin, Dieu, avenir et passé, présent éternité, a encore pour nous un sens très profond et le moyen unique et extrême de saisir cet incoercible consiste en une espèce de métaphysique, pour laquelle tout ce qui existe a la signification d'un symbole.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 161.
«Un symbole est un trait de la réalité qui, pour des hommes dont les sens sont éveillés, désigne avec une certitude intérieure immédiate quelque chose d'impossible à communiquer rationnellement.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 162.
«La réalité — l'univers par rapport à une âme — est pour chaque individu la projection du dirigé sur l'étendue, elle est la propriété reflétée sur l'altérité, elle me signifie moi-même.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 162.
«Telle est l'idée du Macrocosme, réalité comme ensemble de tous les symboles par rapport à une ame. Rien n'est excepté de cette qualité du significatif. Tout ce qui est est aussi symbole.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 163.
«En tant que chose réalisée, les symboles appartiennent à l'étendue. Ils sont devenus, ils ne deviennent pas — même lorsqu'ils désignent un devenir —, ils sont donc figés, limités, soumis aux lois de l'espace. Il n'y a que des symboles sensibles, spatiaux.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 164.
«L'homme entièrement éveillé, l'homme proprement dit, dont l'intelligence est dégagée de la vision par l'habitude du langage, est le premier à posséder, outre la sensation, également le concept du trépas, c'est-à-dire une mémoire du passé et une expérience de l'irrévocable.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 164.
«... la nature de toute symbolique pure — inconsciente et intérieurement nécessaire — résulte de la connaissance de la mort où se révèle le mystère de l'espace. Toute symbolique signifie une défense. Elle est l'expression d'une profonde crainte qu double sens archaïque de ce mot: son langage parle à la fois d'hostilité et de respect.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 166.
«Tout devenu est périssable. [...]. ... le phénomène primaire de la grande cuture en général disparaîtra un jour lui aussi, de même que le spectacle de l'histoire universelle et enfin l'homme lui-même et, par-delà l'homme, l'apparition de la vie végétale et animale à la surface de la terre, cette terre même, le soleil et l'univers entier des systèmes solaires. Tout art est mortel, non seulement les œuvres individuelles, mais les arts eux-mêmes. [...]. Périssables chaque pensée, chaque croyance, chaque science, dès que sont éteints dans les univers desquels leurs 'vérités éternelles' étaient senties comme vraies avec nécessité. » — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 166.
«... l'idée du macrocosme purement humain se rattache à son tour à cette parole [...]: que tout périssable n'est qu'une parabole.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 166.
«La profondeur est proprement la seule dimension, au sens littéral d'étendant. En elle, l'être éveillé est actif, dans les deux autres [longueur et largeur], il est strictement passif. Elle est la matière symbolique d'un ordre, au sens d'une culture individuelle, qui s'exprime très profondément dans cet élément originel et qui est impossible à analyser davantage.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 167.
««Nature» est une propriété qui est saturée de part en part de substance personnelle. La nature est chaque fois une fonction de la culture.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 167.
«Toute la poésie lyrique, toute la musique, toute la peinture égyptienne, chinoise, occidentale contredisent hautement l'hypothèse d'une structure mathématique rigoureuse de l'espace vécu et vu, et d'est seulement parce qu'ils n'entendent rien à la peinture qu'aucun des philosophes modernes n'a pu connaître cet argument. Aucune espèce de mathématique ne peut saisir l'horizon, où se transforme et qui transforme peu à peu en plan limité toute image visuelle. chaque coup de pinceau du paysagiste est une réfutation des postulats de la théorie de la connaissance.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 169.
«La mathématique, dont les instruments peuvent indifféremment des images et des représentations intuitives ou non, a pour objet des systèmes entièrement libérés de la vie, du temps et du destin, purement intellectuels, univers formels de nombres purs dont la justesse — non la réalité — est intemporelle et de logique causale, comme tout ce qui n'est qu'objet de connaissance et non de vie.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 170.
«Comme le devenir fonde le devenu, l'histoire sans cesse vivante la nature achevée et morte, l'organique, le mécanique, le destin, la loi causale et le postulat subjectif, ainsi la direction est à la base de l'étendue. Le mystère de la vie qui s'achève et que nous effleurons dans le mot de temps est le fondement de ce qui est achevé et que nous montrons moins bien à l'intelligence qu'à un sentiment intérieur dans le mot d'espace.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 170.
«Le temps engendre l'espace, mais l'espace tue le temps.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 171.
«... l'espace figé lui-même, également périssable et disparaissant, à chaque relâche de notre tension spirituelle, de l'étendue colorée de notre univers ambiant, est par là-même signe et expression de la vie, le plus originel et le plus puissant de ses symboles.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 171.
«Une profonde identité relie entre elles ces deux choses: l'éveil de l'âme qui naît à l'existence claire au nom d'une culture et sa conception subite du lointain et du temps qui est la naissance de l'univers extérieur, liaison opérée par le symbole de l'extension et qui reste dès lors le symbole élémentaire de cette vie et lui donne son style et la forme de son histoire, en tant que réalisation progressive de ses possibilités intérieures.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 172.
«Le première intuition de la profondeur est un acte de naissance psychique à côté de la naissance corporelle. Par elle, une culture naît du paysage maternel et le même acte est répété par chaque âme individuelle dans le cours entier de cette culture.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 172.
«L'espèce d'étendue doit dès lors s'appeler symbole primaire d'une culture. Delà doivent dériver le langage formel tout entier de la réalité culturale, sa physionomie différente de celle de toute autre culture, surtout de l'univers ambiant quasi aphysionomique du primitif; car l'interprétation de la profondeur s'élève désormais à l'acte, à l'expression plastique des œuvres, à la transformation du réel, et elle ne sert plus comme chez l'animal à une nécessité de la vie, mais doit créer un symbole vivant ayant pour instruments tous les éléments de l'étendue: matière, lignes, couleurs, sons, mouvements; l'apparition de symbole et le charme exercé par lui dans l'image cosmique de la postérité témoignent souvent encore après des siècles de la manière dont ses auteurs avaient compris l'univers.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 172-173.
«L'espace infini est l'idéal que l'âme occidentale n'a cessé de chercher dans son univers ambiant. Elle voulait le voir se réaliser immédiatement en elle, et cette nostalgie seule donne, par delà leurs prétendus résultats, aux innombrables théories de l'espace de ces derniers siècles leur signification profonde comme symptômes d'un sentiment cosmique.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 173.
«L'État est un corps composé de la somme totale des corps des citoyens; le droit ne connaît que des personnes corporelles et des choses corporelles. Et ce sentiment trouve enfin sa plus haute expression dans le corps de pierre du temple antique.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 175.
«Seule cette psyché [hindoue] pouvait produire cette conception grandiose du néant, considéré comme nombre authentique, comme zéro, le zéro indou [sic] où être et non-être sont tous deux également expressions extérieures.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 176.
«Ce que nous traduisons du grec avec nos propres moyens sous les noms d'origine, matière, forme, est une pâle imitation, une misérable tentative pour pénétrer dans un univers du sentiment, qui restera quand même muet dans ses éléments les plus délicats et les plus profonds ....» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 177.
«... la symbolique commune du langage surtout nourrit l'illusion d'une vie intérieur de même structure et d'une forme cosmique identique.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 177.
«Synthèse de l'expression de l'âme rendue sensible dans les faits et les œuvres, corps mortel et périssable de cette âme soumis à la loi du nombre, à la causalité scène historique et image dans le tableau d'ensemble de l'histoire universelle, synthèse des grands symboles de la vie, du sentiment, de l'intelligence: la Culture est la langue par laquelle une âme peut dire ce qu'elle ressent.»
«Apollinien est l'être grec, qui appelle son moi un soma et ignore l'idée d'évolution intérieur et donc de l'histoire réelle, intérieur ou extérieure; faustien l'être occidental, qui a une conscience très profonde de son destin, dont le regard est tourné en dedans et la culture résolument personnelle orientée vers les mémoires, la réflexion, la méditation sur le passé et l'avenir, la conscience morale. À l'autre bout de ces deux cultures et tout en leur servant d'intermédiaire, interprète leurs formes ou en hérite, l'âme magique de la culture arabe, [...], apparaît avec son algèbre, son astrologie et son alchimie , ses mosaïques et ses arabesques, ses khalifats et ses mosquées, les sacrements et les livres saints des religions persane, juive, chrétienne, 'bas-antique' et manichéenne.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 179.
«Tout art primitif est religieux, et ce non symbolique [que représente l'apparition vers ~ 650 des temples dorique et étrusque] ne l'est pas moins que le oui gothique ou égyptien. L'idée d'incinération, qui se concilie avec un lieu du culte, est inconciliable avec un édifice du culte» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 180.
«L'espace cosmique unique, soit 'caverne' ou distance, nécessite le dieu unique du christianisme magique et faustien.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 183.
«... la solitude de l'âme faustienne ne peut pas s'accommoder de l'existence d'une seconde puissance cosmique. Dieu lui-même est l'univers entier.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 183.
«La mort n'a plus de nostalgie. Il n'est plus temps, mais seulement espace, quelque chose qui subsiste ou a même disparu, mais qui a cessé de mûrir et d'aller au-devant de l'avenir. Aussi ce résidu au sens littéral du mot, la pierre, exprime-t-il le fait que les morts se reflètent dans l'être éveillé des vivants.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 184.
«Tout art est langue d'expression. Dans les états les plus primitifs, dont le monde animal même est partie intégrante, il est le langage d'un être mobile parlant pour lui seul. Cet être ne pense pas du tout au témoin, bien qu'en l'absence de ce dernier l'instinct d'expression se tairait de lui-même. Les états très tardifs eux-même ne connaissent souvent, au lieu d'artistes et de spectateurs, qu'une foule de producteurs d'art. Tous dansent, miment, chantent, sans que disparaisse jamais complètement de l'histoire de l'art le 'chœur' en tant qu'ensemble d'individus présents. L'art supérieur est décidément le seul qui soit un 'art par-devant témoins', surtout par-devant Dieu, le témoin suprême...» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 187.
«L'imitation est née du rythme mystérieux de tous les éléments cosmiques. Pour un être éveillé, l'unité apparaît divisible et étendue: ici et là-bas, propriété et altérité, microcosme relatif au macrocosme: tels sont les deux pôles de la vie sensible, entre lesquels il élève un pont grâce au rythme de l'imitation. chaque religion est un bond volontaire accompli par l'âme éveillée pour passer aux puissances de l'univers ambiant, et il en est tout de même de l'imitation, entièrement religieuse à ses moments les plus solennels. Car c'est dans une seule et même émotion intérieure que, d'une part le corps et l'âme, d'autre part l'univers ambiant s'élancent ensemble et s'unissent. Comme un oiseau se balance au vent ou un nageur s'abandonne à la vague qui le frôle, ainsi un tact irrésistible traverse les membres quand on entend une marche musicale, et c'est la même contagion qui est en œuvre quand on imite les traits du visage ou les gestes de personnes étrangères, art où les enfants avant tout sont précisément passés maîtres.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 187.
«L'imitation est une rhétorique dont les mots naissent des circonstances et ne se répètent plus, l'ornement se sert d'une langue sans rhétorique, d'un vocabulaire formel ayant une durée et indépendant de l'arbitraire individuel.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 188.
«Tandis qu'une imitation exprime une réalité en s'accomplissant elle-même, un ornement ne le peut qu'en demeurant stationnaire et fini devant les sens. Il est l'être pur, entièrement abstrait de sa genèse. Chaque imitation a un commencement et une fin, un ornement n'a qu'une durée.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 189.
«Dans l'élément ornemental d'une œuvre d'art, la sainte causalité du macrocosme se reflète telle qu'elle apparaît à la sensation et à l'intelligence de l'espèce humaine qui en est l'auteur. Tous deux ont un système et tous deux sont imprégnés des sentiments fondamentaux du côté religieux de la vie: la crainte et l'amour. Un symbole peut inspirer la peu et en libérer. Ce qui est 'juste' libère, ce qui est 'faux' accable et oppresse. Au contraire, le côté proprement imitatif des arts se rapproche des sentiments proprement raciaux: la haine et l'amour. De là l'antithèse de la laideur et de la beauté.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 189.
«Une imitation est belle, un ornement est significatif.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 190.
«Le beau est recherché avec nostalgie, le significatif inspire la peur.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 190.
«... la cathédrale est non seulement l'art, mais le seul art qui n'imite rien.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 191.
«... l'édifice primitif du culte est-il dans toutes les cultures le siège propre de l'histoire du style.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 191.
«Dans les édifices pour vivants, la pierre a une fin laïque; dans l'édifice du culte, elle est un symbole.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 191.
«Chaque période primitive a donc deux arts qui sont proprement ornementaux, non imitatifs, celui de la construction et celui de la décoration. Dans la période antérieure, préhistorique, période de pressentiment et de gestation, l'univers de l'expression élémentaire fait seul partie de l'ornementique... [...]. Mais à la naissance de la grande culture, l'édifice ornemaniste prend subitement un élan si vigoureux que pendant près d'un siècle, la simple décoration cède timidement sa place. Les espaces, les plans et les arètes en pierre parlent seuls encore.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 191-192.
«... quand la civilisation commence à peindre, l'ornement authentique s'éteint et, avec lui, le grand style en général. D'une manière ou d'une autre, la transition se fait dans chaque culture par le 'classicisme' et le 'romantisme'. Le premier signifie enthousiasme pour un ornement — règles, lois, types — depuis longtemps devenant archaïque et sans âme; le second, imitation enthousiaste, non de la vie, mais d'une imitation antérieure. Un goût architectural se substitue au style architectural.. » — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 193.
«Le Russe ignore le moindre rapport avec le Dieu-Père. Son ethos n'est pas l'amour filial, mais l'amour fraternel pur, qui irradie partout des rayons dans la plaine humaine.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 197, note 1.
«Le style égyptien est purement architectonique, jusqu'à l'extinction de l'âme égyptienne. Il est le seul où, à côté de l,architecture, tout ornement décoratif fait absolument défaut. Il ne permet aucune digression vers des arts récréatifs, aucune peinture murale, aucun buste, aucune musique de chambre.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 198.
«Le style égyptien est l'expression d'une âme vaillante. Sa sérénité et sa vigueur n'ont jamais été senties ni célébrées par l'Égyptien même. Il osait tout, mais en silence. Au contraire, la victoire du gothique et du baroque sur la matière, qui oppresse l'âme, ne cesse d'être le conscient motif de leur langage formel.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 199.
«... il n'existe ni art bas-antique, ni art vieux-chrétien, ni art musulman, si l'on entend par là qu'un style propre ait été créé par chacune de ces communautés de fidèles.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 205.
«La coupole centrale, où le sentiment cosmique magique parvient à s'exprimer avec le plus de pureté, prit naissance au-delà de la frontière romaine.» — Oswald SPENGLER. «Chapitre III». In Le Déclin de l'Occident (Vol. I). Gallimard. Paris, 2007. p. 207.
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